On nous appelait Beurettesciné débat

Mardi 3 décembre, à 13h45

 

Documentaire de Bouchera Azzouz

Elles s’appellent Dalila, Aourdia ou Mina. Elles ont entre 45 et 50 ans et ont toutes grandi dans le même quartier de Bobigny, celui de l’Amitié, au début des années 70. On connaît bien l’histoire de leurs frères, les « Beurs », largement médiatisée. Mais les filles ? Le quartier de l'amitié, c’est aussi le quartier de la réalisatrice et narratrice du film, Bouchera Azzouz. Elles appelaient leurs mères les « daronnes ». La société allait, dans les années 80, les enfermer, elles, sous l’étiquette de « beurettes », féminin de «Beurs », mot dérivé du verlan pour dire « Rebeu », donc Arabes.

On nous appelait Beurettes est un portrait de la première génération de femmes d’origine maghrébine nées en France après la guerre d’Algérie. À travers les témoignages de Mina, de Aourdia, de Dalila et celui de la réalisatrice elle-même, le film retrace l’histoire méconnue de ces femmes qui ont été les premières à affronter la question de la double identité, et, comme femmes, à trouver les chemins de leur émancipation entre les traditions familiales et les préjugés de la société d’accueil.

 

La projection sera suivie d'un débat animé par Delphine Letort, en présence de la réalisatrice Bouchera Azzouz

 

Ce rendez-vous est proposé dans le cadre du programme GaMeS (Girls and Media Studies) financé par la MSH Ange-Guépin, le laboratoire 3L.AM et la faculté des Lettres, Langues & Sciences Humaines.

 

Séance gratuite et ouverte à tous dans la limite des places disponibles